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.— Parfait.On vient de me dire qu’il n’y a rien de tel que de se brosser la langue avec de l’eau fraîche.Pas les dents, la langue ! Tu crois que c’est vrai ?— Possible.A tout à l’heure…J’allai au comptoir, fis de la monnaie et, sous le regard insistant de l’employé, retournai dans la cabine.Kaien Kevin me répondit en personne.— Allô ? (Elle s’efforçait de se montrer aimable, mais sa voix était aussi dure qu’à l’ordinaire.) Je me suis réveillée, ce matin, avec la vague impression que je vous dois des excuses.Que s’est-il passé, hier soir ?— Vous m’avez mis à la porte.— Pourquoi ? Vous m’avez fait des avances ?— Vous avez beaucoup parlé et, brusquement, vous avez eu l’impression que vous en aviez trop dit._ C’est vrai ? Qu’est-ce que je vous ai raconté ?_ De quelle région êtes-vous, madame Kevin ?— De Cleveland._Eh bien, vous m’avez raconté que votre mari avait fait une fois le voyage dans l’Ohio dans l’espoir de trouver des fonds pour une production indépendante dont il serait la vedette.Il a fait la connaissance de votre sœur Gloria.Les filles Mason avaient de l’argent, suffisamment peut-être pour financer son retour à l’écran, et Gloria était folle de cinéma, ce qui en faisait une proie facile.Elle était mineure, mais les choses pouvaient facilement s’arranger… Il a donc décidé de l’épouser.Il était sur le point de réussir, mais vous êtes intervenue en lui promettant pas mal de choses, et c’est avec vous qu’il s’est marié en fin de compte.Les promesses n’ont pas été tenues.Il n’a pas obtenu un sou.La vie était pénible et feu votre mari n’a pas suscité beaucoup de regrets… Voilà… C’est à peu près tout.— Oui, monsieur Dufferin, me dit-elle, c’est à peu près ça.Mais je ne m’appelais pas Mason, car Gloria n’est que ma demi-sœur et je suis sa tutrice légale.Je me suis engagée à veiller sur elle.— Vous l’aimez beaucoup.— C’est exact.— Pourtant, vous l’avez chassée, hier soir, à cause de Frankie Frascatti.Mais, plus tard, vous avez rouvert les grilles pour qu’elle puisse rentrer.N’empêche que vous commettez une erreur, madame Kevin.Rien ne peut stopper une fille résolue quand elle est amoureuse.— Vous avez peut-être raison.Mais je peux toujours stopper Frascatti.J’ai mis un détective privé à ses trousses.Merci de m’avoir répété mes propos d’hier soir, monsieur Dufferin.En fait, c’était pour cela que je vous téléphonais.Avez-vous l’intention de vendre ces renseignements aux journaux ?— Ils n’en voudraient pas.Et je ne suis pas fauché.Et je n’ai guère plus de sympathie pour la presse que pour la police.Mais j’aimerais avoir quelques renseignements.Est-ce que je peux vous voir ?— Je suis trop occupée.Que désirez-vous savoir ?— Des choses au sujet du film que préparait votre mari.— Ce film n’existait pas.Mon mari était un homme fini.C’est pourquoi je vous ai demandé qui vous avait envoyé.— Quels étaient ses rapports avec Léo Holst, le directeur des studios Super ?— Il n’en avait pas, à ma connaissance.La Super s’occupe de télévision, n’est-ce pas ? Or, mon mari était contre la télé.A la télé, on lui aurait fait jouer des rôles de son âge, et il se prenait toujours pour un jeune homme.— Vous a-t-il jamais parlé de ma femme ?— Elle est morte, non ?— En a-t-il parlé ?— Non.Pourquoi ?— Je pourrais peut-être trouver la réponse à cette question si j’avais la possibilité de consulter ses papiers personnels.Il en avait ?— Je ne pense pas.Vous me l’avez déjà demandé hier soir.Ou est-ce que j’ai rêvé ?— Je vous l’ai demandé et vous m’avez menacé d’un pistolet.Mais si vous me permettiez d’y jeter un coup d’œil, je vous en serais très reconnaissant.— Je vous l’ai déjà refusé une fois.Je ne veux pas vous voir chez moi.Je ne veux voir personne.C’est déjà bien assez pénible de…Elle s’interrompit puis reprit :— Hier soir, vous êtes entré chez moi par effraction, n’est-ce pas ?— Vous seriez présente à mes recherches.Vous pourriez trier vous-même les papiers…— Comme c’est généreux ! Qu’est-ce que vous cherchez, au juste ?— Je n’en sais rien.— Monsieur Dufferin, tout cela me paraît bien louche.Je pourrais prévenir la police.— Et moi, je pourrais parler aux journalistes.Elle se tut un moment :_Ça ne m’étonne pas de vous, fit-elle [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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