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.- Alors tu es un vrai ballot ! Elle te quitte sans raison, et toi tu ne lui en veux pas."Sans rancune." Bon sang, Mike.Il s'interrompit quand il entendit sa femme revenir.Elle se tenait dans l'embrasure de la porte de la cuisine avec un petit flacon brun entre les doigts.- Michael, qu'est-ce que c'est que ça ? demandat-elle.Michael blêmit.- Euh.C'est quelque chose.que ma colocataire a oublié, bafouilla-t-il.- Dans le réfrigérateur.- Elle s'en servait pour nettoyer les pinceaux.- Ah.Elle jeta un autre coup d'oeil au flacon et le replaça dans le réfrigérateur.- Ton casier à légumes a besoin d'être nettoyé.- Je sais.- O˘ est-ce que tu ranges l'Ajax ?- Maman, on ne pourrait pas.- Michael, il est dégo˚tant.«a ne prendra pas une minute.- Alice, pour l'amour du ciel ! Laisse donc le gamin tranquille !On n'a pas fait cinq mille kilomètres pour venir récurer son casier àlégumes ! …coute-moi, fiston, ta mère et moi, nous voulons t'inviter àdîner, ce soir.Pourquoi ne nous montres-tu pas un de tes endroits préférés ?"Oh, chic alors ! pensa Michael.Fonçons au Palms : on pourra siroter des Blue Moons près de la fenêtre, et observer la folle …quipée de la Grosse-Cylindrée en train d'agiter ses godes en cuir au nez des agents de la paix !"Ils garèrent la voiture au sommet de Leavensworth.Le temps d'atteindre Union Street, et la mère de Michael était totalement essoufflée.- Mikey, c'est la première fois de ma vie que je vois une rue pareille ! fit-elle.Il lui serra le bras, prenant soudainement plaisir à son innocence.- C'est une ville extraordinaire, maman.Comme par enchantement, les soeurs apparurent juste à ce moment-là.- Herb, regarde !- Alice, je t'en prie ! Ne montre pas du doigt !- Elles sont en patins à roulettes !- Bon sang, tu as raison ! Mike, qu'est-ce que c'est que cette.?Mais avant que leur fils ait eu le temps de répondre, les six apparitions en cornette avaient franchi le virage en choeur, et patinaient à toute allure vers les festivités de Polk Street.- Hé, Tolliver ! se mit à beugler l'un d'entre eux à l'adresse de Michael.Michael, à contrecoeur, répondit par un signe de la main.La soeur fit un ample geste de salut, lui dédia un baiser, puis s'exclama :- J'ai A-D-O-R-… ton slip !Halloween en banlieue.Mary Ann tira sur le bras de son chauffeur.- Oh ! Norman, tu veux bien klaxonner ?- qui est-ce ?- Michael et ses parents.Le colocataire de Mona.Norman appuya sur le klaxon.Michael regarda vers eux au moment o˘Mary Ann lui envoyait un baiser par la fenêtre de la voiture.Il sourit piteusement, et fit semblant de s'arracher une touffe de cheveux en signe de désespoir.Ses parents continuaient à foncer droit devant, sans se rendre compte de rien.- Le pauvre ! fit Mary Ann.- que se passe-t-il ?- Oh.c'est compliqué.- C'est un inverti, n'est-ce pas ?- Un gay, Norman.Lexy passa la tête par-dessus le siège :- C'est quoi, un inverti ?- Assieds-toi, dit Norman.Mary Ann se retourna et remit en place la cape Wonder Woman de Lexy.- Comme tu es jolie, Lexy !La fillette se laissa rebondir sur le siège arrière.- Pourquoi t'as pas de costume ? demanda-t-elle.- Eh bien.parce que je suis une grande personne.La fillette secoua la tête avec véhémence et, par la fenêtre, montra du doigt trois hommes déguisés en majorette.- Ces grandes personnes-là, elles ont des costumes.Norman pouffa de rire en secouant lentement la tête.Mary Ann soupira :- quel ‚ge a-t-elle, déjà, cette petite ?Lorsqu'ils atteignirent San Leandro, la nuit était presque tombée.Norman gara la voiture et ouvrit la porte pour Lexy.La petite s'élança sur le trottoir en bondissant, équipée d'un gigantesque sachet en plastique pour recueillir les sucreries d'Halloween.- Tu es s˚r qu'elle ne risque rien ? demanda Mary Ann.Norman hocha la tête.- Ses parents habitent juste au coin.Je leur ai promis que je la laisserai se défouler.- J'espère qu'ils te sont reconnaissants.- Je ne le ferais pas si ça ne me plaisait pas, confia-t-il avec un sourire penaud.Tu sais, c'est un peu comme une enfant à louer.- Oui.C'est assez agréable.- «a ne t'ennuie pas trop ?- Pas le moins du monde.Il la regarda avec un air solennel pendant quelques instants, puis il lui prit la main.- Norman ?- Oui ?- As-tu déjà été marié ?Silence.- Excuse-moi, dit Mary Ann.C'est juste que tu t'y prends si bien avec les enfants que.- Roxane et moi, nous devions avoir des enfants.En tout cas, c'est ce qui était prévu.- Ah.Elle est décédée ?Norman fit signe que non :- Elle m'a quitté pour un représentant en carrelage de Daly City.Pendant que j'étais au Vietnam.- Je suis désolée.Il haussa les épaules.- C'était il y a longtemps.Aux alentours de la naissance de Lexy, en fait.Je m'en suis remis.Elle regarda par la fenêtre, embarrassée par ce nouvel aperçu de la personnalité de Norman.Lexy représentait-elle son seul lien avec ses rêves évanouis ? Avait-il abandonné tout espoir de fonder à nouveau une famille ?- Norman.Je ne vois pas comment quelqu'un peut vouloir te quitter.- «a n'a pas d'importance.- Bien s˚r que si, ça en a ! Tu es un homme doux, gentil et attentionné, et personne n'a le droit.Norman, tu as tellement d'amour àdonner !Il se tripota les mains, et baissa les yeux.- Oui, d'amour à donner.répéta-t-il d'un air absent.Il avait besoin d'un signe de sa part.Des yeux, il la supplia de lui faire un signe.Elle levait la main pour toucher son grand visage triste quand un tapotement sur l'épaule la fit sursauter.Lexy était de retour.- Oh, Lexy.fit Mary Ann.Elle rit, légèrement soulagée :- Alors, comment ça a marché ?- Seulement une pomme.- Et alors ? C'est bon, les pommes ! Je la mangerai, moi, si tu n'en veux pas.La fillette la dévisagea pendant quelques secondes, puis elle sortit la pomme et, en signe de défi, la croqua à pleines dents.Horrifié, Norman s'écria :- Lexy.Non !Lexy lui sourit, le menton dégoulinant de jus.- «a va, dit-elle.J'ai déjà vérifié, pour les lames de rasoir.Le fils de son père.Michael finit par emmener ses parents au Cliff House, l'endroit le plus hétéro qui lui f˚t venu à l'esprit.Le restaurant se trouvait par ailleurs assez loin de la folie de Polk Street pour que des soeurs à roulettes ne viennent plus agresser la cellule familiale [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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